LE CERCLE LITTERAIRE DE L’ESCARBOUCLE BLEUE

SHERLOCK HOLMES à MONTPELLIER

3 et 4 JUIN 00

La rencontre organisée par Jean-Pierre Crauser, Marc Bourdet et Jean-Paul Cabot a permis de regrouper plus d'une quinzaine d'amis holmésiens de Pau, Lyon, Marseille, Toulouse, Paris et Vendée.

1 - LA PLACE DES GRANDS HOLMMES

Encanaillés sous de vastes parasols, Jean-Pierre, Marc, casque colonial et pancarte de la SSHF, Roland, son digne directeur, Sam Yazmadjian, Pascal Bouhier, Sylvain Policard et la famille Lignon surveillaient les marches du perron de l'opéra, place de la Comédie pour détecter les arrivants perplexes sous un soleil de plomb. Thierry D Robin, le vendéeen de l'affaire, Jean-Paul Cabot, en canotier de feutre gris, les présidente et secrétaire de la Jeremy Brett S. of France, Camille Gautron et Séverine Rubin, respectivement, bravaient les rayons perfides pour les rejoindre.

Pour boucler le cortège, les deux Bernard (Prunet et Oudin), émergeaient de la rue Maguelonne en montée directe depuis la gare.

2 - L'AFFAIRE DE LA RUE DES TRESORIERS

Vers 1h15 p.m. Le groupe s'ébrouait à la recherche du Simple Simon (spécialités anglaises) mais Moriarty veillait déjà et, rue des Trésorier de la Bourse, le Pub avait disparu. Nos fins limiers regroupant tous leurs indices conclurent que l'infâme professeur avait déplacé le restaurant en question dans la rue des Trésoriers de France. Et stupeur, la découverte d'une enseigne "Biker Street" dans cette dernière rue précédait celle du restaurant.

Le premier étage du Simple Simon, loin d'égaler les fastes du Train Bleu offrit à tous son lot de délices et de surprises holmésiennes. Sylvain partagea quelques reliques exhumées lors du déménagement de son grenier. Photos et objets holmésiens rares et connus circulèrent de mains en mains. Un enquête fut ouverte, pièces à conviction en main, pour déjouer un nouveau complot de Moriarty qui s'était vanté par missives de saboter la rencontre en cours avec le concours de l'assassin Lefevre.

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3 - L'AFFAIRE DU MUSEE D'ANATOMIE

Rejoints par François Pardeilhan, de Pau et Magaly Muller de Châteauneuf-les-Martigues, le groupe ragaillardi put se lancer sur les traces de Sherlock Holmes à travers les étroites rues ombragées du vieux Montpellier.

Munis d'un plan de 1896, les promeneurs guidés par les commentaires holmésiens de Marc ont pu aussi accrocher leurs regards sur les architectures fastueuses du Ciné-matographe Pathé sur l'Esplanade, du Musée Fabre, de la maison natale d'Yves Lignon, de l'université de médecine et de son fameux musée d'Anatomie dans lequel le groupe ne put être admis malgré les tentatives corruptrices entreprises par Yves lui-même. Moriarty nous y aurait-il doublé ?

Ainsi fut dérobé à nos regard le petit cabinet de travail où Holmes développa ses travaux sur les dérivés du goudron de houille.

Moriarty avait aussi prémédité la fermeture du Jardin Botanique, où Sherlock, quittant l'université, s'arrêtait pour prendre le frais, avant un concert à l'Opéra.

C'est avec une pudeur toute victorienne que le cortège accepta d'être doublé par le bruyant défilé de la Gay Pride héraultoise sans tentation aucune d'évoquer une similitude quelconque avec notre détective adulé.

4 - LA MYSTERIEUSE RUE DE TRAJAN, n°11

Le retour fut tracé à travers la promenade royale du Peyrou, un passage obligé devant le Crédit Lyonnais où Marie Devine encaissa son chèque et, dernière surprise, place Pétrarque qui, -doit-on le révéler définitivement ?- serait l'ancienne rue de Trajan où Sherlock, déguisé, intervint pour tirer Watson de ses assauts injustifiés contre l'Honorable Philip Green.

Là, nous attendait Jacky Villacèque qui entreprit de tirer les vers du nez de quelques personnes autorisées pour son article du lundi dans Midi-Libre. Roland Nicolas se prêta sans sourciller à la pose pour le photographe.

5 - APPARITION AU MENESTREL ?

Une longue salle voûtée, ancienne cave, fut théâtre de gastronomie pour les 16 convives réunis ce samedi soir.

Le portrait de Christopher Lee, offert à Roland y tint la place d'honneur.

Tous attendaient la prestation d'un talentueux violoniste anglais qui aurait, dit-on, séjourné à Montpellier entre 91 et 94. Un rapide mais efficace croquis de JP Cabot ne parvint cependant pas à consoler les convives de cette absence.

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La soirée était douce à travers les ruelles de Montpellier irrisées des premières pénombres. Il fallait l'obscurité pour apprécier en tout honneur le montage diapos sur Jeremy Brett, commenté royalement par le présidente Gautron.

Pascal Bouhier que l'on n'imagine pas sans son boîtier noir à la main, enchaîna, à vitesse soutenue son reportage imagé des dernières rencontres nationales.

C'est sur un dernier verre de Lagavulin que l'on se résolut à réintégrer ses appartements respectifs dans le discret mais confortable Hôtel d'Angleterre.

Là, sur chaque oreiller, une lettre du docteur Shlessinger, portait le nom et prénom du congressiste. Quelle main sournoise avait pu, soudoyant le petit personnel de l'hôtel, perpétrer ce forfait provocateur ?

6 - INSTRUCTION HOLMESIENNE

Timing respecté : à 10h30 a.m. le Cercle Littéraire de l'Escarboucle Bleue donnait les 3 coups de sa pièce "L'Affaire Watson-Doyle". Robe d'avocat, effet de manche et rebondissements, sous la tutelle goguenarde d'Yves Lignon en président du tribunal, s'affrontèrent Jean-Paul et François sur la paternité des écrits canoniques.

Jean-Pierre Crauser ouvrit en annexe le dossier épineux du premier scénario Doylien d'Etude en Rouge.

Magaly Muller, jeune auteur, nous présenta ensuite son premier roman "Attaques et Faux-semblants" ouvrant la série des enquêtes de Rebeka Chandler.. L'entracte permit de procéder aux dédicaces de ce premier opus.

Les interventions de Thierry D. Robin (Holmes et l'inspecteur Morse) et d'Yves Lignon (Les 2 anglaises et les fantômes du Trianon) clôturèrent la matinée.

7 - LE DERNIER COUP D'ARCHET

Repus de connaissances, mais le ventre vide, les holmésiens errants optèrent pour une terrasse sur salades et tartines, place Jean Jaurès. Et déjà les premiers congés et les promesses de retour éfilochèrent le cours des discussions. Le groupe amputé de quelques membres s'égaya dans la partie moderne de la ville avant que le roulis des derniers trains n'impose sa chape de sommeil aux derniers rêveurs du 19è siècle.

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Pensée Holmésienne : Elle habitait Montpellier, 11 rue de Trajan (LADY)